FAQ Pastilles d'iode

Les comprimés sont composés de iodure de potassium qui permet, lorsqu’il est ingéré, de saturer la glande thyroïde avec de l’iode stable ce qui empêche l’iode radioactif de s’y fixer et de développer par la suite des problèmes thyroïdiens (cancer). 

Seulement sur ordre de l’État-major fédéral Protection de la population (Art. 8 de “l’ordonnance sur la distribution de comprimés d’iode à la population”). C’est la Centrale nationale suisse d’alarme (CENAL) qui analyse en permanence la situation radiologique sur l’ensemble du territoire helvétique.

A Genève, la distribution est organisée sous la conduite de la protection civile.

Uniquement sur ordre de l’Etat-major fédéral Protection de la population relayé par les autorités cantonales.

Les lieux de distribution sont cartographiés à l’adresse suivante :

https://app2.ge.ch/tergeoportal/home/webmap/viewer.html?webmap=cb3a18e7082a4fd4876ed4cf5b667f73

L’Etat-major fédéral ordonne la prise des comprimés en fonction de l’évolution de la situation radiologique.

Les comprimés ne sont pas vendus à l’unité, mais uniquement en boîte de 12 comprimés.

Pour la question concernant le médecin traitant : voir avec le service du médecin cantonal.

En suffisance pour pouvoir en distribuer à l’ensemble des personnes résidentes, des délégués de passage, des touristes ainsi que des frontaliers travaillant sur le territoire du canton de Genève.

En Suisse, l’organisation de la distribution des comprimés d’iodure de potassium répond à une ordonnance fédérale (Ordonnance sur les comprimés d’iode – 814.52). Cette dernière stipule que seule la population dans un rayon de 50 kilomètres d’une centrale nucléaire suisse reçoit les comprimés à son domicile pour pouvoir les absorber à temps si l’ordre est donné. Ces communes disposent également de comprimés d’iode dans les pharmacies et les drogueries, où ils peuvent être achetés en cas de perte au prix de 5 francs.
Au-delà des 50 km, les comprimés d’iode sont distribués après un évènement par le canton/commune. Actuellement, les personnes séjournant dans ces zones ne sont pas tenues de stocker des comprimés d’iode. 

Une boîte gratuite lors de la distribution. Coût dans une pharmacie: 5CHF par boîte (contenant 12 comprimés).

Au vu de la situation actuelle, aucun scénario ne nécessite la distribution ou la prise de comprimés d’iode. La Confédération renonce actuellement à ordonner d’éventuelles mesures de protection en cas d’attaque nucléaire.
Les effets secondaires sont rares et généralement bénins. Les effets secondaires possibles sont décrits dans la notice d’emballage.
La durée de prise dépend de l’ordre donné.
L’effet de protection sur la glande thyroïde pourrait ne servir à rien voire être contreproductif. Il n’est donc pas nécessaire de consulter un médecin, sauf si vous souffrez de maladies thyroïdiennes telles qu’un goitre ou une hyperthyroïdie, ou si vous constatez des effets secondaires. Une prise anticipée ou tardive des comprimés pourrait être préjudiciable à leur effet.
Les comprimés d’iodure de potassium ne sont indiqués qu’en cas de concentration accrue d’iode radioactif, telle qu’on peut l’observer lors d’un accident nucléaire majeur. Il est instamment déconseillé de prendre ces comprimés sans y avoir été invité par les autorités, du fait qu’une prise prophylactique sur le long terme peut influencer la fonction thyroïdienne.
Le dispositif de distribution du canton de Genève est conforme aux prescriptions fédérales pour les cantons se trouvant à plus de 50km d’une centrale nucléaire. Ces prescriptions ne prévoient pas de distribution en amont (Ref.: Art. 5, al. 1; Toutes les communes situées dans un rayon de 50 km autour d’une ‘installation nucléaire suisse’ sont mentionnées dans l’annexe de ladite “ordonnance sur la distribution de comprimés d’iode à la population”; aucune commune de Genève n’y figure.).
Par les autorités qui informeront via les médias.
Si vous êtes exposé à de l’iode sous sa forme radioactive et que votre glande thyroïde n’est pas protégée par la prise préventive d’iode stable au moment opportun, il y a un risque d’augmentation des pathologies de cet organe (cancer, troubles hormonaux, problèmes de développement).
Il sera de la responsabilité de chacun de se conformer ou non aux consignes des autorités.
Les effets potentiels d’un accident dans une centrale nucléaire sont différents de ceux causés par l’explosion d’une bombe atomique. La nature des retombées et la temporalité sont différentes. Les effets destructeurs d’une bombe atomique sont principalement dus au souffle, comme pour les explosifs classiques, mais également aux brûlures et incendies provoqués par sa température élevée, et à l’effet des radiations. Pour se protéger aux mieux, la population devra adopter les consignes de comportement qui seront décidées en fonction des événements.

Bombe atomique (bombe nucléaire; bombe thermonucléaire; bombe A; bombe H)
Il existe plusieurs sous-types : Les bombes à fission (bombe A) ou les bombes à fusion (bombe H ; thermonucléaire). L’uranium et/ou le plutonium sont les éléments clés de ce type de bombes. [l’un des produits de fission d’uranium U-235 ou de plutonium Pu-239 est l’iode radioactif; pour plus de détails, voir: Handbook of nuclear data for safeguards: database extensions, august 2008 en annexe; page 105 pour U-235 et page 109 pour Pu-239]. Le plan de mesure est décrit dans “l’ordonnance sur la protection de la population” Art. 7, al. 2 et annexe 2).

Bombe radiologique (bombe sale)
Une bombe radiologique est un objet qui combine un explosif conventionnel avec des substances radioactives. L’explosif conventionnel est utilisé pour disperser les substances radioactives dans l’environnement et le contaminer. Exemple : vol d’une source de césium C-137 dans un hôpital pour faire une bombe sale ; le C-137 a une demi-vie de 30 ans et se désintègre en baryum Ba-137. Dans ce cas, il n’y a donc pas d’iode radioactif.

Les animaux domestiques tels que les chiens, chats et vaches sont des mammifères ; de ce fait, le fonctionnement de leur thyroïde est semblable à celui de la thyroïde humaine. Toutefois, comme le dosage approprié pour les animaux est beaucoup plus faible (10 à 1000 fois plus faible que pour l’homme, selon l’espèce), il est instamment déconseillé d’administrer des comprimés d’iodure de potassium à des animaux. Seules les vaches les supporteraient ; pour les autres animaux, ces comprimés représenteraient une surdose massive. Si vous souhaitez en savoir plus, adressez-vous à votre vétérinaire lors de la prochaine consultation.